François Hollande promet de soutenir les entreprises de biotechnologie
François Hollande promet de soutenir les entreprises de biotechnologie
EVRY, 23 février 2012 (APM) - Le candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, a promis mercredi de soutenir les entreprises innovantes et de biotechnologie en agissant sur la fiscalité et le financement. Lors d'une table ronde avec une douzaine de dirigeants d'entreprises de biotechnologie organisée au Génocentre d'Evry, François Hollande a indiqué qu'il voulait "au lendemain de l'élection présidentielle définir les grandes filières d'excellence pour l'industrie française" dont font partie les industries de santé et de biotechnologie. Confrontée actuellement à "des difficultés de financement", il a estimé que cette filière avait "besoin de durée, de cohérence, constance et de vision longue". François Hollande s'est engagé à mettre en place "des mécanismes financiers permettant de dégager de l'épargne qui va être investie de long terme" et des "mécanismes fiscaux, règlementaires et législatifs (...) également durables". Il mise sur les fonds privés et sur des fonds publics comme la banque publique d'investissement -qu'il souhaite créer-, qui "serait un FSI [fonds stratégique d'investissement] qui fonctionnerait mieux", des fonds régionaux ou des fonds d'amorçage publics. "Nous avons besoin de fonds de financement qui permettent de garantir dans la durée le contrôle de l'entreprise", a dit François Hollande. Concernant la fiscalité, il s'est engagé à pérenniser les fonds commun de placement dans l'innovation (FCPI) pour permettre une défiscalisation lorsque des capitaux s'investissent. Il souhaite réformer le statut d'entreprise innovante en relevant de 15 à 25% le taux des investissements en recherche et développement donnant droit à ce statut et en allongeant la durée de la défiscalisation jusqu'à 10 ans, voire 12 ans. Il veut aussi élargir le crédit impôt recherche (CIR) à l'innovation et simplifier ce dispositif. Dans le cadre de la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), François Hollande a indiqué qu'il était prêt à tenir compte des dépenses investies dans les entreprises innovantes. Il a souligné qu'il considérait les biotechnologies et les industries de santé comme un "enjeu prioritaire" car elles sont "des créateurs de valeurs, de richesses et d'emplois" et permettent "d'améliorer la vie de nos concitoyens". Lors de la table ronde, plusieurs dirigeants de sociétés de biotechnologie ont présenté à François Hollande leurs activités et ont expliqué leurs difficultés, en particulier pour trouver des financements. "C'est un parcours du combattant pour beaucoup de start-up", a déclaré Joël Crouzet, directeur général d'Innavirvax, société biopharmaceutique spécialisée dans la recherche et le développement de solutions thérapeutiques et diagnostiques de pathologies liées à des dérégulations immunitaires. Si plusieurs dispositifs existent pour la création de l'entreprise, les responsables ont expliqué qu'ils peinaient à trouver des relais de financement pour poursuivre leur développement. "Les entrepreneurs souffrent d'une instabilité des dispositifs fiscaux alors que le domaine de l'innovation dédiée à la santé a de longs temps de latence", a déclaré Pierre Tambourin, directeur général du Génopôle à Evry qui abrite plusieurs de ces sociétés. Les entrepreneurs ont également exposé leur souhait d'avoir accès à des dispositifs incitatifs permettant d'attirer des chercheurs dans leur entreprise et de revaloriser les métiers de la recherche dans l'industrie. Les sociétés présentes à la table ronde étaient Bioalliance, Endodiag, Imstar, Innavirvax, Integragen, Isthmus, Neovacs, Novagali, Watchfrog, Global bioenergies et Vaxon Biotech.
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